Dans le creux du manque
Ton visage me hante, dans l'ombre il m'appelle,
Même quand j’essaie de fuir ce tourment cruel.
L’hiver s’étire, complice de ma douleur,
Et je tais mes larmes, par crainte des moqueurs.
Quarante-six ans à porter ce fardeau,
Entre éclats de rires et nuits pleines de sanglots.
Je rêve de l’autrefois, je touche à l’irréel,
Mais au réveil, l’absence me semble éternelle.
Je t’aime encore, malgré les non-dits,
Ces mots étouffés qui me brûlent l’esprit.
Loin de toi, la fatigue creuse son nid,
Et je m’effondre sous le poids des "et si".
Parfois je ris, d’autres fois je me tais,
De peur qu’on me juge, qu’on me traite de folle.
Mais dans mon âme un écho s’entête,
Une douleur profonde, un lien entre nous.
Je crois qu’un jour, je te reverrai,
Même si ton ombre est une étoile fanée.
Car l’amour vrai, aussi fort qu’il dévore,
Ne s’éteint jamais, il éclaire encore.