VEF Blog

Le poids de la vérité

Comment ne pas finir par haïr ces voix,
Qui te poussent à mentir, à courber ton dos,
Te forçant à oublier ce que tu sais, toi,
Et à dire des choses qu’au fond, tu renies, comme des échos.

Ils veulent ta vérité, mais à leur façon,
Ils t’accusent, te jugent, te torturent sans raison.
Ils te forcent à avouer, même ce qui n’est pas,
Te faire passer pour menteuse, pour ne plus croire en toi.

Comment ne pas sortir de ce monde en dégoût,
Quand tous ces regards, ces jugements sont partout ?
Ils veulent te faire entrer dans leur petite case,
Mais dès que tu oses respirer, tout se transforme en menace.

Ils sourient, font semblant, acceptent à moitié,
Mais dès que tu montres qui tu es, tu es rejetée.
C’est une mascarade, un cirque sans fin,
Où tout ce qui compte, c’est de rester dans le "bien".

Je suis fatiguée de ces faux sourires, de ce jeu,
De ces faux-semblants, de ces hypocrisies, de tout ce qu’ils veuillent.
Je ne veux plus m’adapter à un monde qui me dégoûte,
Où être soi est un crime, où la vérité est une lutte.

Alors oui, parfois, la haine me ronge,
Quand je vois tout ce que l’on cache, tout ce que l’on forge.
Ce monde qui te force à oublier ton âme,
Mais je refuse de me taire, je refuse cette lame.

Je ne fermerai plus ma bouche, sauf en famille,
Parce que personne ne comprend, tout est faux, tout est fragile.
On fait semblant, on masque tout, mais j’ai vu dès le début,
Comment aurais-je pu dénoncer quand on me croit quand ça arrange, quand c’est voulu ?

Où se termine le mensonge, où commence la vérité ?
Qu’ai-je encore à apprendre de ce monde empoisonné ?
Non, je ne me tairai plus, je ne me laisserai pas faire,
Ce système de silence, je n’accepte pas d’y sombrer, c’est trop amer.

Me taire, ce serait accepter d’oublier toi, mon ami,
D’effacer ta mémoire, de te perdre à l’infini.
Mais tu es gravé dans mon âme, et rien ne pourra m’effacer,
Je parle, je crie, je lutte, et je ne vais plus me taire.