posté le 13-12-2024 à 21:30:37

Les clowns du bistrot

 

Scène : Un bistrot tranquille, ambiance tamisée, musique douce en fond.

Lumière : Un faisceau éclaire la scène où je suis assise à ma table, sirotant mon café et croquant mon croissant, totalement dans ma bulle. Les clowns, Art le Clown et Pennywise, arrivent, leurs pas bruyants comme une fanfare étrange, brisant la tranquillité de la scène. Ils se plantent dans un coin de la scène, juste assez près pour que leurs numéros soient évidents, mais pas assez proches pour me déranger.

Art le Clown (en levant un ballon imaginaire, ses yeux glissants fixant la table, l'air menaçant) : — Hmmmm... regardez-moi cette proie tranquille. On dirait qu'elle ne sait pas encore qu'elle est l'élément clé de notre petit spectacle...

Pennywise (en souriant de toutes ses dents, gonflant un ballon rouge qui fait un bruit exagéré de "pouffff") : — Oh mais oui, Art, tu as raison ! Regarde-la… toute là, en train de savourer son café… Ne serait-ce pas le moment idéal pour un petit numéro ?

Art le Clown (se frottant les mains de façon théâtrale, les yeux plissés) : — Oh, absolument… Pourquoi se contenter de l’ignorer, alors qu’on peut lui offrir un peu de… divertissement ? (Il s'élance dans une danse maladroite, brandissant un ballon invisible qu’il fait "jongler" autour de lui. L’air est lourd de l'absurdité de son geste.)

Pennywise (ricanant de plus en plus fort, commençant à balancer des ballons sur le sol, les laissant éclater dans des bruits qui résonnent comme des éclats de rire dans l’air) : — Tu as vu ça ? Oh, elle n’a même pas bougé d'un poil… Comme une statue ! C’est drôle, non ? Mais allons plus loin... (Pennywise s'approche un peu, puis s'éloigne, ricanant à nouveau.) Tu veux jouer avec nous, hein ?

Art le Clown (s'approchant de ma table, très lentement, un sourire déformé collé au visage) : — Tu ne veux pas jouer avec nous ? Tu es sûre ? (Il fait un grand geste théâtral de la main, comme pour m'inviter dans son cirque macabre.) C’est la grande attraction du jour... toi et nous… un duo de clowns !

Pennywise (s'éclatant d’un rire suraigu qui fait trembler les murs du bistrot, un éclat sonore parfaitement exagéré) : — Ahhh… ahahahaha ! Tu n’as pas envie de rire, peut-être ? Regarde-moi bien, tu veux ?! Ahahahaha ! (Il commence à imiter mes gestes de manière caricaturale, en éclatant de rire à chaque mouvement que je fais. Il saute autour de la table, créant un spectacle de bruit et de chaos autour de moi.)

Moi, silencieuse, je reste figée, absolument indifférente. Les ballons éclatent autour de moi, mais je ne flanche pas. Rien. Aucun geste, aucun regard. J’ai simplement l’air d’être ailleurs, totalement imperméable à leur jeu.

Art le Clown (voyant que je ne réagis toujours pas, il prend un ballon et le lâche juste devant moi avec un bruit sonore, attendant une réaction) : — Alors ? Tu te moques de nous ou tu fais la morte ?

Pennywise (s'agenouillant à côté de ma table, les yeux écarquillés, se rapprochant encore plus) : — Ahahahaha ! Je vois… toi aussi, tu as un côté... mystique ? (Il rit bruyamment, comme si sa propre plaisanterie était une grande victoire.) Mais tu sais… tout ça… c'est censé être drôle. Regarde-moi bien, je suis l’incarnation de la peur ! (Il fait une grande révérence, se redressant en agitant ses bras avec une exagération théâtrale.)

Art le Clown (faisant une pirouette ridicule, il lève les bras et mime un numéro de jonglage avec des objets invisibles) : — Qu'est-ce qui ne va pas ? (Il se penche vers moi, un sourire carnassier sur le visage.) Tu ne veux même pas rire un peu ? Regarde, c'est un spectacle privé juste pour toi !

Pennywise (s'éclatant encore, son rire devenant presque hystérique) : — Ahahahaha, tu es d’une froideur… Tu es vraiment le public idéal pour ça ! Regarde, regarde bien ! (Il gonfle encore un ballon, fait "boum", puis se met à rire fort, bruyant et incontrôlable.) Quoi ? Tu n’aimes pas l’humour noir ?

Moi (toujours sans réagir, je termine mon café avec un calme implacable. Puis, je prends mon portable, lève les yeux sans leur accorder un regard, et continue à pianoter comme si rien n'était) : — ... (Je les ignore superbement, gardant une distance totale avec leur numéros d’acteurs ratés, savourant simplement ma tranquillité retrouvée dans ce cirque absurde.)

Art le Clown (s’éteignant dans un dernier soupir théâtral, abandonnant le ballon qu'il faisait tournoyer) : — Peu importe… Au moins, j’ai essayé… (Il se tourne vers Pennywise.) Tu crois qu’on va avoir un public pour ce genre de show ?

Pennywise (regardant autour de lui, déconcerté mais toujours hilare) : — Non, mais c'était amusant... même si on a perdu l'effet "suspense". Tant pis, on envoie la prochaine vague de terreur. (Il éclate de rire une dernière fois, regardant sa montre, prêt à partir.


Et là, ils s’éloignent, la scène se termine dans un silence, avec moi toujours imperturbable, absorbée dans mon propre monde. La lumière s’estompe. Le "spectacle" des clowns prend fin, mais moi, je reste la spectatrice silencieuse de leur propre folie, sans même leur accorder un dernier regard.



 


Commentaires

 

1. BlueMayDragonButterfly  le 14-12-2024 à 02:35:56  (site)

Douce fin de nuit à toi ^^
Un article bien original ^^
Bisous et prends bien soin de toi ^^

 
 
 
posté le 12-12-2024 à 19:22:34

À la Cour des Miroirs

 

 

 

 

 

À la Cour des Miroirs

 

Dans un bal scintillant de lumières dorées,
Parmi les flots d'intrigues aux parfums surannés,
Une dame s'avance, coiffée de vanité,
Son éventail brille d’une fausse majesté.

 

« Ma chère amie, conte-moi tes secrets,
Ceux qui palpitent dans l’ombre des bosquets ! »
Mais moi, je souris, taisant mon roman,
Car à Versailles, les langues sont des serpents.

 

Elle minaude, joue de son grand théâtre,
Son rire éclatant, un éclat d'albâtre.
Mais derrière le masque, un jeu bien rôdé :
Elle cherche des failles où s’immiscer.

 

« Oh, quel ennui de te voir si discrète,
Ne veux-tu pas danser sous ma conquête ? »
Mais moi, je rétorque, pleine d’élégance :
« À Versailles, le silence est ma seule danse. »

 

Dans un éclat de rage, elle brame son courroux,
Me taxant d’orgueil, de pensées au verrou.
Mais qu’importe, Madame, vos airs de duchesse,
Je reste fidèle à mon humble sagesse.

 

Ainsi va la vie dans les salons dorés,
Où les amies sont des rivales déguisées.
Et si un jour elle trône dans ses chimères,
Je trinquerai seule, loin de ses colères.

 


 


Commentaires

 

1. Au-Plaisir-Secret  le 15-12-2024 à 12:23:40  (site)

Bonjour chère amie, ton poème est une véritable peinture de la cour de Versailles, où chaque mot est une touche de couleur révélant les intrigues et les faux-semblants. Tes vers capturent avec une grande sensibilité la dualité des relations humaines dans ce monde de paraître. Continue à écrire avec cette profondeur et cette passion qui te caractérisent. Ton talent pour exprimer les nuances de l'âme humaine est vraiment remarquable, je te souhaite un bon dimanche, bisous, Régis.

 
 
 
posté le 10-12-2024 à 20:47:34

Pour mes ami(e)s de passage

 

 

 

 

 

Pour mes ami(e)s de passage

 

Pour certaines ami(e)s, je n'étais que de passage,
Un vent qui souffle, une étape, une image.
Au bout d'un moment, je ne sais plus quoi raconter,
Surtout sur internet, où les liens sont effleurés.

 

Ne m'en voulez pas, je pense encore à vous,
Même si la distance a dessiné des bouts flous.
Je continue de bloguer, c’est ma façon d’être,
Même si Eklablog a foutu un sacré désordre à ma fenêtre.

 

Nos blogs sont moches, presque inaccessibles,
Mais migrer ici m’a semblé plus paisible.
Vous connaissez mes pseudos, si l’envie vous prend,
Je suis là, présente, comme au bon vieux temps.

 

Je pense à vous, Romain, Rebecca, Sandrine,
Et d’autres ami(e)s sur Skyrock, d’une époque divine.
Si vous n’osez pas me contacter pour briser la glace,
N’ayez pas peur, le silence n’efface pas les traces.

 

Je vous en voudrais pas, je sais, c’est la vie,
Les gens viennent, font un tour, puis repartent sans bruit.
Et moi, pareil, je poursuis ma route,
Avec des souvenirs tendres, malgré le doute.


 


Commentaires

 

1. BlueMayDragonButterfly  le 10-12-2024 à 23:24:17  (site)

Douce nuit à toi ^^
Bisous et prends bien soin de toi ^^

Malgré le virtuel, on tisse des liens ^^

2. Au-Plaisir-Secret  le 11-12-2024 à 09:10:12  (site)

Bonjour la Marquise - Morticia, sublime poème amical, ton dévouement et ton travail acharné sur ton blog sont vraiment admirables, le design est superbe et ne fait absolument pas mal aux yeux, bien au contraire, il est très agréable à regarder, il est normal de prendre un peu de temps pour s'habituer à une nouvelle plateforme, mais je suis sûr que tu vas t'y faire rapidement, c'est une excellente idée d'avoir conservé tes autres blogs, sombres-reveries et louve-des-neiges, ils témoignent de ta passion et de ta créativité, continue sur cette lancée, et je suis certain que tu vas créer des merveilles, je suis sur Overblog le site est pas mal mon adresse c'est :
https://au-plaisir-secret.over-blog.com/

Essaye ce site, je te souhaite une bonne journée et bon courage pour la suite de tes projets, kisss

3. Cricriangel  le 13-12-2024 à 20:33:56  (site)

Voilà un bel écrit , tout comme toi j'étais sur skyrock et Eklablog et c'est la galère depuis la migration devoir tout ré organiser car certaines sections ne fonctionnent pas correctement , enfin je ne vais pas tout détailler ce qui ne va pas mais bon , moi aussi j'ai ouvert d'autres blogs sur différentes plateforme afin de voir si l'administration en valait la peine , c'était un peu la galère , mais avec de la patience , j'y suis doucement arrivé , et me voilà arrivé ici sur Vefblog , cela n'a pas l'air trop mal malgré tout . Bonne soirée

 
 
 
posté le 10-12-2024 à 18:49:30

La Ruse de moi et de Sandra

 

 

 

 

La Ruse de moi et de Sandra

 

Quand on était jeunes, Sandra et moi,
On racontait à Brigitte, tout en joie,
Qu'on connaissait un personnage un peu spécial,
Globullo, le héros, un type pas banal.

 

On lui disait qu'on le croisait dans la rue,
Et qu'il avait une voiture toute rouillée, dégueue,
Qu'il était marié avec un petit garçon,
Un vrai portrait de famille, tout mignon.

 

Bien sûr, tout ça n'était qu'un jeu,
Un mensonge, une farce qu'on trouvait fabuleuse.
Brigitte, naïve, croyait tout ça,
On la menait en bateau, avec le plus grand éclat.

 

"Il vient pour un rencart, c’est un fait !
On le présente à toi, t’inquiète, il est parfait."
Elle nous suivait, croyant à cette comédie,
Sans se douter qu'elle tombait dans notre piège, à l'infini.

 

C'était un personnage d'un dessin animé,
Cédric et Chloé, qu'on avait détourné,
Mais Brigitte, innocente et prête à le rencontrer,
Ne savait pas qu’on l’avait bien fait marcher.

 

Et au fond, c'était pour la faire frissonner,
La mener en bateau, et la faire douter.
Ah, Brigitte, on s'amusait bien à te faire peur,
Avec Globullo et ses faux airs.

 

Sandra et moi, complices dans cette farce,
On riait, et on continuait à faire tourner la barre,
Brigitte, jamais soupçonnant notre jeu,
Nous laissions en suspens son rêve merveilleux.

 

Mais au fond, c’était juste pour rigoler,
Pour voir son regard, et la faire marcher,
Un souvenir d’enfance un peu fou,
Où la réalité et la fiction se confondaient un peu.

 

Mais la ruse, comme toutes, a pris fin un jour,
Et Brigitte a fini par comprendre l’amour,
Que c’était nous qui l’avions menée en bateau,
Et qu’il n’y avait jamais de Globullo, pas du tout !

 

C'était juste une blague, un petit coup de folie,
Mais Brigitte, tu es restée notre amie.


 


 
 
posté le 10-12-2024 à 18:29:25

Le manège rose-bonbon de Brigitte

 

 

 

Ma petite Brigitte,
Tu te crois la plus belle, avec ta jupe à carreaux
Qui te va comme un sac poubelle,
Tu te prends pour la reine,
Tu crois que tu attires les hommes,
Désolée pour toi, je suis sortie avec quelqu’un de connu
Dont tu rêvais, le karma ça s'appelle.


Et ton copain le curé sur le ring du film Dobermann,
Tu as prétendu que c'était ton ex,
Et je t’ai dit que je connaissais le film.

Tu m’as traitée de baleine et de cachalot,
Mais désormais, tu as grossi,
Et tu ressembles à un gros camion.
Me répéter à l’oreille que j’étais laide
Ne te rendra pas plus belle.
Tu me fais penser à la sorcière de Blanche-Neige,
Et d’ailleurs, comme elle, tu as désormais les cheveux gris.

 

On te croirait gentille aux premières rencontres,
Mais ce n’est qu’un mirage.
En plus, tu t’es crue dans un film de Craven,
À force d’en regarder, tu as raconté
Que des mecs t’attendaient matin et soir
Et t’embarquaient dans une voiture.
Je me demande si tu aurais croisé aussi,
Par hasard, un frère et une sœur tarées avec un doberman,
Ou ton copain Freddy Krueger,
Passe-leur le bonjour de ma part.

 

Tu nous as raconté l’histoire de "Dernière Maison sur la Gauche"
En te croyant dedans,
On a dû aller à la gendarmerie,
Moi et une copine,
Si j’avais su, je t’aurais dit que c’est qu’un film.

Allez, je te laisse dans ton manège rose bonbon.

 


 


 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article