Scène : Le salon de Marquise Morticia.
(Marquise Morticia, vêtue d’une robe gothique élégante, se regarde dans un miroir en pied.)
Marquise Morticia (admirant son reflet)
Ah, quelle beauté ! Quelle grâce ! Il n’y a qu’une seule Marquise Morticia dans ce monde !
(Son reflet, soudain, sort littéralement du miroir, lui faisant face. Elles se regardent, médusées.)
Reflet
Tu es sûre de ça ?
Marquise Morticia (horrifiée)
Mais… mais qui es-tu ?!
Reflet (imitant son ton dramatique)
Je suis toi, ma chère !
Marquise Morticia
Impossible ! Une seule peut porter ce nom, et c’est moi !
(Elles se lancent dans un duel d’imitations : chacune mime les gestes et paroles de l’autre de façon exagérée. Marquise Morticia lève un bras, le reflet fait de même. Morticia tourne, le reflet tourne aussi. Cela devient une danse ridicule.)
Marquise Morticia
Très bien, si tu es moi, prouve-le ! Que dirais-tu de sortir ?
Reflet
Avec plaisir, je suis curieuse de voir comment les autres réagiront.
(Elles se promènent dans la rue, singeant leurs gestes. Les passants les observent, interloqués.)
Passant 1
Euh… c’est moi, ou il y a deux d’elles ?
Passant 2
C’est un spectacle de rue ? Elles sont incroyables !
Marquise Morticia (chuchotant à son reflet)
Ces gens sont fascinés, évidemment. Personne ne peut résister à ma présence.
Reflet
Ou peut-être qu’ils admirent moi.
(Elles se disputent à voix haute, attirant encore plus de regards.)
Marquise Morticia
Très bien ! Moi, je vais draguer les policiers au poste ! Ils sauront qui est la vraie !
Reflet
Amuse-toi bien. Moi, je vais voir Terrifier 3 au cinéma.
(Elles se séparent. Marquise Morticia entre au poste de police et repart bientôt, triomphante, au bras de deux agents.)
Marquise Morticia (fière)
Je l’avais dit, je suis irrésistible !
(Pendant ce temps, le reflet reste devant le cinéma, seule, et finit par hausser les épaules.)
Reflet (marmonnant)
Terrifier 3… au moins, je n’ai pas à boire ce fichu café.
(Rideau.)
Ton visage me suit partout
Et même quand j'y pense pas,
Surtout en cette saison qu'est l'hiver.
Je ne peux pas expliquer aux gens
Ni dire qui j'étais dans ma vie antérieure.
Par prudence, même,
Je préfère en dire le moins possible.
Mais mon âme se déchire,
Et je pleure.
Seuls les vrais le savent,
À quel point c'est dur sans toi.
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